AIN BOVIN DNC
DNC - Point actualisé
Derniére mise à jour le : 14/10/2025
Nouveau cas de DNC dans l'Ain sur la commune de Neuville Les Dames
Les communes jusqu'alors en Zone Indemne de l'Ain passent toutes en Zone Réglementée dans un rayon de 50 km autour du foyer.
Arrêté Préfectoral à venir, plus d'information dès sa publication. (Nous travaillons avec les services de l’Etat pour minimiser les impacts, en particulier pour les éleveurs de la ZR1 historique).
Un 82ieme foyer de DNC a été déclaré en date du 14 octobre dans le département de l'Ain. Il fait suite au 81ième foyer du Jura en lien épidémiologique direct. Ce foyer induit un nouveau zonage d'un rayon de 50 km et fait basculer toutes les communes de l'Ain jusqu'alors en Zone Indemne en Zone réglementée.
En date du 14 octobre 2025, 82 foyers ont été détectés en France, répartis dans cinq départements : Savoie (32 foyers répartis sur les communes d'Entrelacs, Hauteluce et Chindrieux), Haute-Savoie (44 foyers répartis sur les communes de Rumilly, Massingy, Marigny-Saint-Marcel, Faverges-Seythenex, Saint-Ferréol, Les Combes-Seythenex, Boussy, Val-de-Chaise, Moye et Giez), Ain (3 foyers répartis à Culoz, Injoux-Génissiat et Neuville les Dames), Rhône (1 foyer à Saint-Laurent-de-Chamousset) et Jura (2 foyer). Ces foyers concernent 48 élevages.
La DNC est transmise par les insectes piqueurs, le virus est très resistant dans le milieu extérieur et la transmission directe ou indirecte entre animaux sont considérées comme possibles (elle n’est pas transmissible à l’homme). Les insectes contaminent leurs pièces bucales sur un animal infecté et transmettent le virus à un autre animal à l'issue d'une nouvelle piqure. Le virus ne persiste que quelques heures à l'air libre sur les pièces buccales des insectes.
Son impact économique est important en raison du nombre d'animaux malades et des restrictions commerciales qu'elle engendre.
Concrètement il est demandé à chacun de surveiller l'apparition de signes cliniques évocateurs de cette maladie et d'alerter immédiatement le vétérinaire sanitaire en cas de doute. Surveillance et Biosécurité sont de mise : tout doit être mis en œuvre pour éviter la diffusion.
La surveillance des bovins est capitale. Les symptômes sont les suivants : Fièvre (jusqu’à 41°), abattement et anorexie, chute de production, grossissement des ganglions et surtout des nodules sur la peau et les muqueuses (également sur les organes internes).
Ces symptômes peuvent conduire à la mort de l'animal. En matière de Biosécurité les mesures prises visent à éviter la diffusion de la maladie en dehors des cheptels potentiellement touchés, l’incubation de la maladie retarde la détection par rapport au moment de l’infection c’est pourquoi des zones de protection et de surveillance sont mise en place pour limiter les mouvements.
La réglementation Européenne impose l’éradication de la maladie et par voie de conséquence le dépeuplement des foyers Savoyards et éventuels foyers à venir.
Pour les éleveurs de l’Ain la carte ci-après délimite la zone réglementée ZR (= zone de protection ZP (rouge) + zone de surveillance ZS (orange)).
LES MESURES PRINCIPALES SONT LES SUIVANTES :
(Elles concernent les communes en rouge ou orange qui sont soumises à l’Arrêté Préfectoral)
1. Mouvements de bovins
La quasi totalité des mouvements de bovins à l'intérieur de la Zone Réglementée sont couverts par des dérogations à l'interdiction de mouvement.
Tous les détails de ces dérogations sont disponibles ici : DNC Dérogation Mouvements Elevage
Le ramassage et la distribution de bovins ainsi que les rassemblements de bovins sont interdits
Le respect de cette mesure est particulièrement important pour éviter toute diffusion de l’épidémie dans ce contexte qui n’est encore pas stabilisé
2. Biosécurité :
Lutte contre les insectes dans et autour des exploitations ; Restriction d’accès aux seules personnes indispensables à l’élevage ; Mise à disposition de moyens de désinfection et désinsectisation des personnes et moyens de transport aux entrées et sorties d’exploitation ; Tenue d’un registre des entrées et des sorties des personnes et véhicules
3. Surveillance :
Il est impératif que chaque éleveur prête une attention toute particulière, encore maintenant, à l’éventuelle apparition de signes cliniques évocateurs de DNC (température, perte d’appétit, abattement, larmoiement, nodules cutanés). Le moindre doute justifie l’appel du vétérinaire sanitaire sans délai.
4. Vaccination :
L'intégralité des bovins de la Zone Réglementée doivent être vaccinés. Ceux qui ne le sont pas encore doivent l'être dans les plus brefs délais. Le vaccin est disponible, il a démontré toute son efficacité dans la gestion de l'épizootie de DNC dans les Balkans en 2015-2017.La quasi-totalité de la zone réglementée initiale est désormais vaccinée, il est expressément rappelé aux éleveurs retardataires que l’obligation de vaccination persiste et qu’ils doivent donc s’organiser pour vacciner.
Pour les nouvelles exploitations concernées, l'organisation des chantiers de vaccination et particulièrement la contention des animaux doivent être anticipées et efficaces pour que le maximum de bovins puisse être vaccinés rapidement afin de protéger la zone.
La vaccination nécessite cependant un délai d’acquisition de l’immunité, à savoir le temps entre le moment de l’injection et le moment ou l’immunité est pleinement efficace, au moins 21 jours. Il est possible que les bovins s’infectent alors durant cette période de mise en place de l’immunité qui, avec le délai d’incubation particulièrement long (jusqu’à 1 mois) retarde donc la découverte d'éventuels foyers.
La vaccination en urgence de tous les bovins de la zone régulée et le seul rempart à la propagation de la maladie, il en va de la sécurité de chaque troupeau et donc de la responsabilité de chacun.
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