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DNC : foire aux questions

Derniére mise à jour le : 13/08/2025

Dans cette foire aux questions :
→ les questions relatives à la maladie
→ les questions sur la gestion concrète
→ les questions sur la vaccination


Lien vers la FAQ du Ministère : https://agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins-dnc-foire-aux-questions

Questions relatives à la maladie elle-même

Qu’est-ce que la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) ?

La DNC est une maladie virale, endémique en Afrique subsaharienne, et présente en Afrique du Nord depuis 2023. Deux cas ont été détectés en Italie les 21 et 25 juin dernier, respectivement en Sardaigne et Lombardie. Un premier cas a été détecté en France le 29 juin 2025. Elle est classée en droit européen comme maladie de catégorie A, ce qui signifie que des mesures doivent être prises dans un objectif d’éradication immédiate.

 

Quelles espèces sont touchées ?

La DNC affecte les bovins, les zébus et les buffles d'eau. Les autres espèces animales, comme les ovins et les caprins, ne sont pas concernées.

 

Comment se transmet-elle ?

Elle se transmet entre animaux par piqûre d’insectes de type stomoxes ou taons (mouches piqueuses). Un risque de contamination moindre existe par contact entre animaux, via les sécrétions (salive, jetage) et les nodules.
Comme tout insecte hématophage, ces mouches piqueuses sont attirées par le CO2 émis par les animaux vivants. Un cadavre n'est pas attractif pour ces mouches et donc, elles ne se déplacent pas dans les bennes d'équarrissage. Les mouches qui peuvent être véhiculées par les équarrisseurs appartiennent à d'autres espèces qui ne transmettent pas le virus de la DNC. 
Taon
La transmission du virus de la DNC se fait par voie mécanique. Les pièces buccales des mouches piqueuses agissent comme une aiguille qui va se contaminer en piquant un animal infecté. Le virus survie seulement quelques heures sur les pièces buccales du stomoxe/taon. En pratique, la mouche pique un animal infecté, puis son repas de sang est interrompu par un mouvement de défense de l'animal. Soit la mouche retourne piquer le même animal, soit elle se dirige vers un autre animal qui peut être sain. La mouche ne reste pas porteuse du virus toute sa vie. Cette transmission dite mécanique se distingue de la transmission biologique où le vecteur ingère le virus, le multiplie et le régurgite à chaque repas de sang tout au long de sa vie (cas des culicoïdes, vecteur de la FCO).

 
Le virus est-il résistant ?
Le virus de la DNC peut survivre pendant de longues périodes à température ambiante, en particulier dans les croûtes desséchées des animaux. Il est très résistant, survivant jusqu’à 33 jours ou plus dans les nodules cutanés nécrotiques, jusqu’à 35 jours dans les croûtes desséchées. Il peut rester viable pendant de longues périodes dans l’environnement. Il est sensible à la lumière du soleil et aux détergents contenant des solvants lipidiques, mais dans des conditions environnementales sombres, comme dans des étables contaminées, il peut persister pendant plusieurs mois.


Y a-t-il un risque pour la santé humaine ?

La DNC n’est pas transmissible à l’homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. Il n’y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux.

 

Quels sont les symptômes ?

La période d'incubation de la DNC varie entre 4 à 14 jours, pouvant aller jusqu’à un mois. A l’issue de cette période d’incubation, plusieurs signes généraux peuvent apparaître :

  • Fièvre pouvant atteindre 41°C ;
  • Abattement ;
  • Anorexie ;
  • Chute de lactation ;
  • Hypertrophie des ganglions lymphatiques ;
  • Nodules sur la peau, les muqueuses, les membranes et les organes internes.

Ces symptômes peuvent entraîner la mort des animaux.

La morbidité (expression clinique de la maladie) est inférieure à 50% en zone d’enzootie, mais souvent supérieure à 90% dans un pays où la maladie n’existe pas.

Lésions nodulaires sur un bovin malade (cliché J. M. Gourreau) Ulcères sur la muqueuse trachéale (cliché J. M. Gourreau) Lésions ulcératives et confluentes sur la mamelle (cliché J. M. Gourreau) Volumineux oedème du membre ayant entraîné la rupture de la peau (cliché J. M. Gourreau)


Existe-t-il un vaccin ?

Oui, et son déploiement dans la zone réglementé est effectif depuis le 18 juillet.
Consultez la rubrique "Vaccination" pour avoir les dernières informations


Que faire en cas de suspicion ?

La déclaration auprès du vétérinaire sanitaire de l'élevage est non seulement obligatoire, mais elle permet aussi de détecter au plus tôt un potentiel foyer pour mettre en place les mesures de protection nécessaires visant à préserver les animaux de l'entourage.


Comment protéger mon cheptel ?

La protection des cheptels passe par la mise en application de mesure de biosécurité strictes.
Au-delà de ce que la réglementation impose, ces mesures sont essentielles d'un point de vue sanitaire :
- sécurisation des mouvements d'animaux : pas d'introduction à risque, pas de déplacement des animaux malades
- désinsectisation des animaux pour faire baisser la pression des vecteurs
- limitation de l'accès aux exploitations aux seules personnes essentielles afin de limiter le risque de transport d'insectes

Vous trouverez ci-dessous une affiche pour transmettre les informations essentielles à destination du grand public :


Consultez le livret Agro Direct édité spécifiquement :
 


Existe-t-il un risque avec les autres espèces animales ?


Les autres animaux domestiques (chevaux, moutons, chèvres...) ne sont pas sensibles à la maladie. En revanche, leur présence et leurs déplacements à proximité de troupeaux bovins induisent l'activité d'insectes vecteurs qui pourront s'orienter sur les bovins.

Le risque de favoriser une transmission est minime. En effet, un insecte présent sur un troupeau d'une autre espèce y restera pour se nourrir, se détournant ainsi des bovins. Malgré tout, même minime le risque reste présent, et il est fortement recommandé pour les éleveurs d'autres espèces de suivre les mêmes règles de biosécurité que les éleveurs bovins. 

La solidarité est essentielle dans cette période de crise.


Comment s'organise la lutte contre la maladie ?

La lutte repose sur 3 grands principes :
- l'interdiction des mouvements d'animaux sensibles au sein de la zone réglementée pour limiter les risques de propagation
- le dépeuplement des foyers (unités épidémiologiques) pour enlever la source de virus disponible pour les insectes vecteurs
- la vaccination des animaux de la zone réglementée, pour les protéger contre le risque d'infection


Questions relatives à la gestion concrète

Les réponses sont simplifiées pour aller à l'essentiel : tous les détails sont disponibles dans les arrêtés préfectoraux disponibles en cliquant ici

Je suis dans la zone réglementée (ZR)…

  • ai-je le droit de déplacer des animaux ? (Article 6 de l'arrêté préfectoral)
    NON, les mouvements de bovins sont interdits à partir ou à destination d’une exploitation située dans la ZR afin de réduire les risques de dissémination du virus. Cela permet aussi d’éviter de rapprocher des animaux d’un éventuel foyer, et ainsi de les préserver.
    Cependant des dérogations peuvent être accordées pour certaines situations particulières: rapprochez-vous de votre DDPP pour en faire la demande
- Consulter les dérogations aux mouvements concernées (Cliquer ici pour consulter la note entière)

  • ai-je le droit d'emmener des animaux vers l'abattoir ?
    OUI, mais sous réserve d'un accord de la DDPP de votre département, et de l'abattoir qui doit prioritairement se situer en ZR.
    L'éleveur doit alors contacter son vétérinaire pour qu'il réalise une visite des animaux à expédier et ceux du même lot (bâtiment / pâture) dans les 72 heures avant le mouvement, et rensigner le document prévu à cet effet (télécharger le document).

  • ai-je le droit de transformer mon lait ou/et de le commercialiser ? 
    OUI, les mesures de restrictions initialement prises ont été levées après confirmation de l’absence de risque pour la santé humaine.

  • comment dois-je gérer les effluents (lisiers, fumier) ?
    A ce jour, l’épandage est autorisé. Cependant il est soumis à certaines règles et protocoles afin de limiter le risque de contagions via ces derniers. Si la transmission se fait très majoritairement par piqures d’insectes, la détection possible du virus dans les effluents amène à prendre des précautions sur leur gestion. 
Fiche de la gestion des lisiers au 12/08/2025  (cliquer pour consulter la fiche et ses modalitées)

 

Je suis en zone indemne (ZI)…

Aucune restriction ne s'applique au sein de la ZI, mais la surveillance et l'application de mesures de biosécurité restent primordiales pour préserver l'état sanitaire de la zone.

Les mouvements de bovins de la ZI vers la ZR sont interdits (sauf abattage : voir la rubrique "info réglementaires").

Le transit entre 2 points de la ZI mais passant par la ZR est autorisé sous les conditions suivantes : (source : Ministère de l'Agriculture)
- Transport direct sans déchargement
- Privilégier les grands axes routiers/ferroviaires
- Eviter le passage près d’établissements détenant des espèces sensibles à la DNC
- Moyens de transports étanches
- Nettoyage et désinfection des moyens de transport après chaque transport d’animaux avec séchage systématique avant nouveau chargement à l’aide de produits biocides appropriés
- Désinsectisation des moyens de transport avant départ


Questions relatives à la vaccination
  • La vaccination est-elle obligatoire ?

OUI, la vaccination est obligatoire dans la zone réglementée pour tous les bovins présents. Elle ne sera efficace que si la couverture vaccinale de la zone réglementée est maximale.

 

  • Dois-je vacciner mon lot de bovins qui est hors zone réglementée ?

NON, pas de vaccination des bovins qui se trouvent hors de la zone réglementée. Même si le siège social de votre exploitation se trouve en zone réglementée et que vous avez vacciné les bovins qui s’y trouvent.

Le retour des bovins actuellement en zone indemne vers la zone réglementée est aujourd’hui interdit, mais la question de ces retours a été posée auprès des autorités compétentes. Dès que nous en saurons plus à ce sujet, nous vous en tiendrons informés.

 

  • Mon exploitation est hors zone réglementée mais j’ai des animaux présents dans la zone, dois-je les vacciner ?

OUI, tous les bovins qui se trouvent dans la zone réglementée doivent être vaccinés même si votre siège d’exploitation est hors zone réglementée. 
 

  • Quel vétérinaire doit vacciner mes bovins, en particulier ceux qui sont loin de mon exploitation ?

Normalement, c’est à votre vétérinaire sanitaire de vacciner tous vos bovins.
Mais, dans un souci d'efficacité, les bovins se trouvant loin de votre siège social (en pâture à distance ou en alpage par exemple) et qui ne pourront pas s’intégrer dans les tournées de vaccination de votre vétérinaire sanitaire peuvent être vaccinés par le vétérinaire intervenant sur ce secteur, sous réserve d'un accord entre les 2 vétérinaires.

 

  • Qui dois-je contacter si j’ai besoin de moyen de contention ?

Si vous avez besoin d'un moyen de contention, veuillez contacter les JA cantonaux qui pourront éventuellement vous aider à la contention des bêtes et à la mise en place de matériel. Votre vétérinaire pourra éventuellement vous renvoyer vers le JA de votre secteur.

 

  • Quel est le délai d'attente viande de ce vaccin ?

Le délai d'attente viande de ce vaccin est de 21 jours.

 

  • Vaccination en alpage, comment ça se passe ?

La vaccination en alpage doit avoir lieu dans tous les cas. Il est donc primordial de la préparer au mieux en s’assurant que tous les bovins présents sur l’alpage soient bien notifiés transhumants (ceci afin de gérer au plus juste le nombre de doses de vaccins nécessaires), et en vérifiant le besoin de contention pour garantir une efficacité et une sécurité les optimales possibles.

Rapprochez vous de votre vétérinaire dès que possible pour caler avec lui les détails de l'intervention afin qu'elle soit optimisée.

 

  • J’ai des bêtes prêtent à vêler, est-ce que je peux les ramener sur mon exploitation ?

Pour toutes demandes de mouvements quelle que soit la demande, veuillez contacter la DDETSPP 73 ou DDPP 74 selon votre département.







































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