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Bovin maladie parasitisme

Les strongles gasto-intestinaux : des vers fréquents aux conséquences parfois graves

Derniére mise à jour le : 11/05/2023

Les strongles digestifs sont des parasites fréquents qui affectent l’estomac et les intestins des ruminants.

Différents strongles de plusieurs familles sont présents dans le tube digestif des ruminants (caillette, intestin grêle et gros intestin) dès qu’ils pâturent.

Un cycle en lien avec le pâturage

Le cycle comporte une phase à l’intérieur de l’hôte et une phase dans le milieu extérieur ; il est identique pour chaque strongle digestif des bovins, ovins ou caprins. Les oeufs pondus par les vers adultes sont expulsés dans les matières fécales. Ils évolueront en larves qui seront ingérées (au stade infestant L3) par les ruminants au pré. Celles-ci vont se loger dans la caillette ou l’intestin avant de se transformer en adultes. Il existe un phénomène d’hypobiose, par exemple pour Ostertagia chez les bovins : certaines larves vont s’enkyster dans la muqueuse de la caillette pour passer l’hiver.

Action pathogène variable

L’action pathogène des strongles est liée à leur présence qui irrite la muqueuse digestive et entraine une malabsorption des nutriments par l’animal, ainsi qu’à la spoliation qu’ils exercent pour se nourrir du contenu intestinal, de tissus voire du sang de leur hôte (comme Haemonchus dans la caillette des petits ruminants).

Des signes cliniques parfois marqués

Les strongles digestifs peuvent entrainer des symptômes assez peu spécifiques : baisse de production, mauvais état général, poil terne et piqué, amaigrissement, ... Les jeunes animaux sont plus sensibles donc les signes sont plus marqués : diarrhée, retards de croissance, en particulier en première saison de pâturage. Les larves en hypobiose engendrent des troubles digestifs plus importants lorsqu’elles émergent quelques mois plus tard. Les parasites hématophages peuvent être à l’origine de muqueuses pâles (signe d’anémie) et un oedème de l’auge si l’infestation est forte.

Des analyses pour surveiller l’infestation

Les signes étant assez tardifs à apparaitre, l’observation des animaux peut être complétée par des examens de laboratoire afin d’estimer l’infestation parasitaire et prévoir la stratégie de traitement :

  • Coproscopie : chez un animal atteint ou au sein d’un lot, un prélèvement de fèces est réalisé pour une observation au microscope au laboratoire ou par le vétérinaire. Les œufs observés sont comptés (résultat rendu en « oeuf par gramme ou opg ») afin de se rendre compte du niveau d’infestation par les strongles.
  • Dosage du pepsinogène dans le sang : il est augmenté en cas de lésions causées par les strongles de la caillette. Ce test est fiable pour les animaux de première saison de pâture.
  • A l’occasion d’une autopsie, on peut observer certains parasites à l’oeil nu (par exemple Haemonchus dans la caillette des petits ruminants).



Légende : Cycle des strongles digestifs (exemple d’Ostertagia, parasite de la caillette des bovins) (c)MSD Santé Animale

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