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Bovin maladie BVD

BVD où en sommes-nous après deux ans de lutte collective

Derniére mise à jour le : 27/04/2023

Les résultats sont bons ! Les indicateurs de lutte contre le virus de la BVD sont en 2022 là où nous les attendions, il faut maintenir l’effort collectif pour que l’investissement paye.

 

Lancée en 2019, la lutte collective contre la BVD repose sur le dépistage de l’intégralité des cheptels de la région par le dépistage virologique des veaux dès la naissance. Cette stratégie a permis d’assainir de nombreux cheptels en éliminant les veaux IPI, porteurs de la maladie à vie et véritables réservoirs à virus. En parallèle le contrôle des mouvements de bovins, essentiel à la bonne efficacité du programme, permet de s’assurer qu’aucun bovin porteur du virus ne passe d’un cheptel à l’autre. Cette veille est importante lorsque l’on souhaite assainir une population pour éviter la contamination de cheptels sains.  

Pour la région Auvergne Rhône Alpes ce sont plus de 80 000 veaux (en moyenne) qui sont dépistés chaque mois de l’année. Désormais tous les veaux nés sont dépistés (98 %).

La courbe suivante montre la montée en puissance progressive du dispositif.

 

Ce taux de dépistage démontre toute l’implication des éleveurs de la région dans la lutte collective qui par définition ne porte ses fruits que lorsque tout le monde participe à l’effort, c’est le cas !

Et puis le dépistage c’est bien, réduire le nombre de veaux malades c’est encore mieux et c’est l’objectif du programme collectif de lutte contre la BVD. Le nombre de veaux qui naissent avec le virus de la BVD à largement diminué depuis le lancement du programme grâce à l’effort de chaque éleveur. Aujourd’hui, après deux ans de lutte le taux de veaux positifs est de 0,1 % soit 1 veau porteur du virus sur 1000 veaux nés. Ce taux a été divisé par 10 en moins de 2 ans.

Notons que les efforts menés en amont de la lutte collective par de nombreux éleveurs ont permis de lancer le programme sur la base d’une situation épidémiologique déjà améliorée alors que sans effort avant, le taux de positifs de départ aurait sans doute été plus proche de 2 %. 2 % d’ailleurs, ça peut sembler peu, mais en fait vu la taille des cheptels aujourd’hui cela représente un veau positif toutes les 2 ou 3 exploitations, c’est énorme lorsque l’on sait qu’un seul veau peut contaminer un élevage entier.

Le dépistage des veaux à la naissance doit continuer, de manière toute aussi sérieuse que jusqu’alors pour assainir la population. Arrêter trop tôt alors que l’assainissement n’est pas abouti ferait courir le risque d’une recontamination massive des cheptels. La patience paie toujours en santé animale, même si chacun de nous sait l’investissement que cette lutte collective représente, au moment même d’ailleurs, où cette lutte efficace limite les incidence technique de la maladie (diarrhée, problème respiratoires, reproduction, baisse de forme généralisée,…) et fait peu à peu oublier les mauvais souvenirs des passages BVD d’il y a quelques années.

Les réflexions sur le dépistage sérologique, en prophylaxie, sont en cours, et même si cette modalité de surveillance n’interviendra que dans quelques années, tout est déjà mis en œuvre pour qu’elle soit la plus pertinente et efficace possible.

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