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Bovin maladie BVD

La BVD au coeur des enjeux sanitaires - David Duperray, président de la FRGDS AURA

Derniére mise à jour le : 12/04/2023

L'éradication  de la BVD est un des enjeux majeurs pour l'avenir de l'élevage francais. L’impact et la gestion de cette maladie très répandue en France sont importants à plusieurs niveaux.

Dans chaque élevage touché, les conséquences financières sont importantes, entre les pertes directes facilement identifiables, et les pertes indirectes lourdes: baisse de lait, avortements, retards de croissance, forte sensibilité aux maladies, et un temps de travail qui peut être considérablement allongé. C’est une maladie qui se transmet facilement. Le jour où on la découvre plusieurs animaux sont souvent touchés…et la facture est d’autant plus lourde ! Au niveau des marchés à l’export, des équilibres risquent de se redessiner au cours de ces prochaines années selon la situation des états. Plusieurs pays européens sont déjà reconnus indemnes grâce à des plans d’éradication en place. D’autres sont sur le point d’aboutir. A ce jour, la France n’est pas encore dans cet objectif à court terme. C’est vraiment regrettable, d’autant que la Loi de Santé Animale s’appliquera dans un an seulement, et imposera des échanges d’animaux  garantis non IPI ou venant de cheptels garantis non IPI. Des marchés vont donc se fermer pour qui n’est pas prêt ! Il est donc essentiel que les éleveurs français se mettent en ordre de marche dès maintenant, sans attendre des obligations réglementaires. Il y a aussi un impact direct en termes de santé publique vis-à-vis de la consommation d’antibiotiques et de médicaments, directement liés à la présence de la maladie. Là aussi on ne peut pas nier l’importance à agir vite.

Pour ces 3 raisons, les éleveurs doivent prendre la mesure de l’urgence et se mettre en ordre de marche: surveiller, et éliminer de façon systématique les animaux infectés, sécuriser les échanges au maximum… Et ce, sans attendre une injonction réglementaire. En Auvergne Rhône-Alpes, les acteurs se sont entendus sur un système commun de surveillance, et c’est une très bonne chose. En posant une boucle à prélèvement de cartilage sur toutes leurs naissances, les éleveurs participent à la surveillance la plus rapide, la plus efficace et surtout la plus adaptée au contexte sanitaire de leur troupeau. La réglementation permettra de finaliser l’éradication pour les quelques élevages qui ne joueraient pas le jeu. Comme toute maladie, il serait regrettable que les efforts de tous soient paralysés par quelques-uns. 

Face à ces enjeux multiples, un accompagnement été sollicité au Conseil Régional pour soutenir les éleveurs dans la surveillance de leur troupeau. Pour les GDS, il est certain dans cette problématique se joue une partie de l’avenir de l’élevage français. Nos partenaires devront s’en rendre compte tôt ou tard... Nous veillerons à leur rappeler temps que cette démarche n’aboutit pas. 
Chers collègues éleveurs, mettons nous tous en ordre de marche sans attendre. Cette dynamique ne pourra que nous servir, quelle que soient les évolutions de notre environnement, politique ou sanitaire.

David Duperray




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