
AIN BOVIN Paratuberculose
PLAN DE MAITRISE DE LA PARATUBERCULOSE
Derniére mise à jour le : 24/07/2024
Le GDS de l’Ain propose un plan de maîtrise à destination des troupeaux touchés par la Paratuberculose afin de contrôler les pertes liées aux pertes de production et à l'évolution vers la non valeur économique de certains animaux en :
- Réformant les bovins séropositives, avec ou sans signes cliniques
- Limitant la contamination intra-cheptel, notamment envers les jeunes
- Respectant les mesures de biosécurité
CONDITIONS D’OUVERTURE DU PLAN :
Il peut être ouvert sur les critères suivants :
- Résultat positif en PCR ou sérologie, sur des animaux présentant des symptômes ou non
- A la demande concertée de l'éleveur, du vétérinaire et du GDS en fonction du contexte
VISITE D’OUVERTURE DU PLAN :
Cette visite dans l’élevage a lieu en présence de l’éleveur, du vétérinaire traitant du GDS. Les objectif de cett visite sont les suivants :
- Expliquer la maladie,
- Exposer le protocole de maîtrise,
- Détailler les engagements de chacune des parties,
- Evaluer les facteurs de risque de l’élevage vis-à-vis de la néosporose,
- Proposer une solution la plus adaptée possible à l'exploitation.
PROTOCOLE :
- Elimination des positifs
Tout animal détecté comme excréteur doit être isolé immédiatement, qu’il soit ou non en phase clinique, et ses déjections traitées séparément (mesures identiques à celles appliquées aux animaux suspects).
Si la proportion des animaux excréteurs est trop grande, la constitution d’un lot séparé doit être envisagée. Ce lot devra alors être mené de manière indépendante (en terme de gestion du pâturage, de traitement des effluents, de logement, en évitant tout contact avec les animaux de moins de 1 an). La réforme de ces animaux doit se faire, dans la mesure du possible, dans les trois mois qui suivent leur identification.
Lors de l’achat d’un reproducteur, d’un animal âgé de plus de 18 mois, il est nécessaire de le contrôler à son arrivée dans le nouveau cheptel. Le stress provoqué par le transport, et le changement des conditions d’élevage peut suffire à provoquer l’excrétion, chez un animal adulte qui n’avait pas excrété de bacilles jusque-là. D’où l’importance et la nécessité de l’isoler dans l’attente du résultat.
Tout contact entre espèces sensibles (donc principalement les ovins et les caprins) doit être proscrit, que ce contact soit direct ou indirect (via l’eau, l’alimentation ou les déjections). De même, le mélange de bovins d’origines différentes et non contrôlées doit être proscrit (par contact direct ou indirect).
- Elevage des veaux
Pour les troupeaux laitiers :
- Ne pas laisser les veaux téter, ni donner de lait de tank
- Séparer dès la naissance le veau de sa mère et distribuer le colostrum pasteurisé (60°C pendant 1 h, cela préserve les anticorps) ou artificiel, puis privilégier un aliment en poudre
- Séparer strictement l'élevage des génisses de renouvellement des adultes pour éviter toute contamination par les bouses.
Pour les troupeaux allaitants :
Ces mesures n'étant pas applicable en cheptels allaitants, une solution est la constitution de lots d'animaux positifs strictement séparés du reste du troupeau. Il faut veiller aussi aux bonnes conditions de logement.
Dans tous les cas, il est fortement déconseillé de garder les descendants de bovins positifs pour une carrière longue (reproduction, bœufs, génisses de viande).
- Hygiène des locaux
Le nettoyage des stalles en stabulation entravée, de même que les aires d’exercice en stabulation libre, doit-être quotidien. Les aires paillées doivent recevoir une quantité suffisante de paille, de l’ordre de 1kg/m2 /jour. L’utilisation de superphosphate de chaux, à raison de 1kg/10 m2 une fois par semaine, s’avère également utile pour diminuer l’humidité de la litière. Bien évidemment, une attention particulière devra être portée aux zones qui ont accueilli des animaux excréteurs (ou simplement suspects).
Une fois la litière évacuée, ces aires doivent être débarrassées, sur toute la surface ainsi que sur une hauteur d’un mètre, de toute la matière organique, nettoyées à l’aide d’un jet haute pression (eau chaude de préférence), puis désinfectées à l’aide d’un désinfectant adapté.
Il est également nécessaire de maintenir le local (ou le box) et le matériel de vêlage propres, et ils doivent être régulièrement désinfectés. La litière doit rester propre et recouvrir toute la surface du local. En aucun cas, le local ne doit servir d’infirmerie.
- Gestion des déjections, pâtures et points d'eau
Les déjections des animaux mis en isolement (y compris lors de suspicion) ne doivent pas être épandues sur les pâtures, mais uniquement sur les parcelles labourées ou pour les cultures destinées à la fauche.
Il convient de veiller à ce que les eaux de ruissellement depuis les zones de stockage des effluents du troupeau ne s’écoulent pas vers les zones de vie, d’abreuvement et d’alimentation des animaux, en particulier celles où séjournent les jeunes de moins de 1 an.
Le plan d’épandage doit prendre en compte le fait de ne pas épandre des lisiers ou des fumiers sur les parcelles accueillant les bovins de moins de 1 an.
Les animaux infectés/excréteurs doivent être regroupés dans un même lieu, et conduits séparément jusqu’à la réforme. Les pâturages qui ont accueillis ces bovins ne doivent pas accueillir avant une année (au minimum) les jeunes de moins de 1 an.
Par extension, il est conseillé de ne pas faire pâturer les animaux de moins de 1 an avec des animaux plus âgés.
Le traitement des sols, à raison d’une tonne de chaux pure par hectare (amendement calcique), dans le but de favoriser une augmentation de pH, peut être envisagé dans les régions où le sol est acide.
Néanmoins, le chaulage diminue fortement la biodisponibilité des oligo-éléments ; dans ce cas, il est judicieux de veiller à ce que les besoins alimentaires soient couverts grâce à une complémentation. Les zones marécageuses, humides, propices à la survie de Map, et qui sont donc favorables à l’entretien du bacille, devront être délimitées pour éviter la présence des animaux (mesure également profitable dans la lutte contre d’autres pathogènes, tels que le parasite de la douve).
L’eau de boisson, qui peut être contaminante, doit avoir une origine sans équivoque, en particulier pour les jeunes animaux. L’utilisation de l’eau du réseau reste la meilleure garantie, si l’on prend bien évidemment soin de maintenir les réceptacles (abreuvoirs, tonnes à eau) exempts de souillures fécales. Toute eau provenant d'une autre source devra être analysée annuellement.
L'accès des animaux aux mares et aux ruisseaux est proscrit.
- Equilibre alimentaire, lutte contre le parasitisme
Une bonne gestion des apports alimentaires de l’ensemble des catégories d’animaux et un contrôle parasitaire adéquat, notamment vis-à-vis de la fasciolose et de la paramphistomose, sont autant de facteurs qui influencent positivement l’évolution de la maladie chez les bovins contaminés. Ils permettent de diminuer l’expression clinique de la maladie.
Elevage infecté en paratuberculose : conduite à tenir
FIN DE SUIVI :
Le plan prend fin lorsque 2 séries d’analyses successives sont négatives (séries effectuées sur tous les animaux de plus de 24 mois) et sans présence de bovin connu positif sur l’exploitation ou à la date butoir du plan.
ENGAGEMENTS :
- Faire réaliser le dépistage de la maladie comme prévu dans le protocole,
- Appliquer l’assainissement préconisé prévu dans le protocole
- Régler directement les factures relatives aux prestations correspondantes et transmettre au GDS01 l’ensemble des documents nécessaire à la gestion du dossier (facture(s) du laboratoire, facture(s) de prélèvements du vétérinaire…),
- Effectuer sur tous les bovins de plus de 18 mois reproducteurs entrant dans l'exploitation (achat, retour de pension, retour alpage) un pack intro avec utilisation d'un billet de garantie conventionnelle pour les achats,
- Autoriser le Laboratoire Départemental d'Analyses de l'Ain (L.D.A.01) à communiquer tous les résultats d’analyses au G.D.S 01.
- L'éleveur ne devra formellement pas se séparer des animaux positifs pour une destination
autre que l'abattoir ou l'équarrissage.
FRGDS Auvergne Rhône-Alpes
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