Image de Banniere

Plan sanitaire par espèce

Plan d'assainissement besnoitiose

Derniére mise à jour le : 22/01/2025

Rappel

La  besnoitiose  est  une  maladie  parasitaire  due  à  un protozoaire. Elle est incurable et il n’existe ni traitement efficace, ni vaccin. Elle entraîne assez peu de mortalités,mais elle engendre de lourdes pertes économiques en élevage. L’évolution des animaux infectés peut-être :

  • Un dépérissement, pouvant aller jusqu’à la mort
  • Des troubles  de  la  reproduction  (stérilisation  des mâles, avortements dus à l’hyperthermie…)
  • Des pertes de production (lait…), et une non-valeur économique à la vente.

Ces bovins séropositifs assurent la persistance et la diffusion de l’infection dans le troupeau par les piqûres d’insectes, voire aux cheptels pâturant à proximité.

La besnoitiose bovine est à ce jour une maladie non réglementée nationalement et ne fait pas l’objet d’un dépistage  généralisé.  Cependant  de  plus  en  plus  de départements de notre région développent des actions.

La surveillance des cheptels et la prévention s’amplifient en Ardèche

Tous les cheptels laitiers ardéchois sont dépistés sur lait de grand mélange 2 fois par an. Cela donne le maximum de chance de dépister précocement un cheptel positif.

Les éleveurs allaitants peuvent demander la recherche de la besnoitiose à l’occasion des prophylaxies, sur les animaux de plus de 24 mois. Ils sont de plus en plus nombreux  à  le  faire.  En  cas  de  résultat  négatif  et  à condition de contrôler les introductions et de maîtriser le  risque  lié  au  voisinage,  cette  recherche  peut  être envisagée une fois tous les 3 ans. Il n’existe pas, à ce jour,  de  test  de  mélange  sang,  les  analyses  doivent donc être faites individuellement. Le sondage réalisé sur quelques animaux ne sert à rien : très souvent les cheptels atteints détectés précocement ont peu de bêtes positives, et le sondage peut faussement rassurer.

Les  animaux  qui  participent  à  des  concours  dans  le département  doivent  obligatoirement  rechercher la  maladie  (de  plus  en  plus  de  concours  extérieurs l’imposent également).

À compter du 1 er  octobre 2020 tout bovin introduit de plus de 6 mois devra être dépisté en besnoitiose.

Des actions collectives pour assainir des zones géographiques

Les ardéchois ont compris depuis des années l’intérêt de dépister à titre individuel (la majorité des troupeaux l’a  fait)  et  des  actions  collectives  pour  assainir  une zone géographique sont lancées par le GDS. Le Coiron en a bénéficié en 2020 et les hauts Plateaux Ardéchois emboîteront le pas en 2021.

Des moyens techniques et financiers existent pour aider les éleveurs dont le troupeau est atteint

 La  stratégie  d’assainissement  du  troupeau  varie  en fonction du nombre et du pourcentage d’animaux de plus de 6 mois positifs :

  • Si la prévalence est faible (moins de 10%) : isolement et élimination  de  tous  les  positifs  dans  un  laps  de temps court
  • Au-delà de  ce  seuil,  la  séparation  des  animaux positifs et négatifs en 2 lots doit être privilégiée, avec élimination rapide des bovins présentant des signes cliniques,  les  porteurs  de  kystes  oculaires  visibles (d’autant plus rapide si l’on est dans une saison de pullulation d’insectes).

La  gestion  de  la  période  estivale  et  automnale  est essentielle pour limiter au maximum la contamination intra cheptel des bovins sains. La durée très limitée d’action des insecticides et les premières résistances des insectes sont démontrées en France (famille despyréthrinoïdes). Ainsi seule la conduite en lots séparés des positifs et des négatifs est efficace.

La communication avec les éleveurs voisins limitrophes par les clôtures est importante. L’objectif est d’assainir l’élevage foyer, et les élevages de la zone périphérique sans recontamination des uns par les autres.

Dans  tous  les  cas  plus  l’assainissement  dure,  plus le risque de résurgence de la maladie via les piqûres d’insectes est possible.

Selon l’organisation de l’élevage, l’appréhension de la maladie  par  l’éleveur,  les  possibilités  de  séparation de  lots,  les  moyens  financiers  engagés,  la  situation du  voisinage,  le  type  d’élevage  (laitier/allaitant)…  la stratégie  d’assainissement  est  adaptée  au  cas  par cas.  La concertation et l’échange sont essentiels, avec les  conseillers  du  GDS  qui  accompagnent  les  plans d’éradication,  les  vétérinaires,  les  éleveurs  qui  ont réussi dans des situations assez semblables à assainir durablement leur cheptel.

Des moyens financiers importants sont engagés de 2020 à 2022 sur le plan national et départemental pour aider les éleveurs (prise en charge d’analyses, indemnisation partielle des bovins éliminés…). Il faut mettre à profit cette période pour éradiquer la maladie.

Quelques chiffres concernant notre département

  • 75 élevages en plan d’assainissement au 01/10/2024

Des éleveurs engagés

Le  nombre  de  plans  d’assainissement  augmente  en Ardèche depuis 3 ans, signe, non pas d’une diffusion de la maladie, mais d’une volonté affirmée des éleveurs de dépister pour protéger leur troupeau s’il est sain et se débarrasser de la besnoitiose s’il est contaminé !

L’Ardèche  a  participé  très  activement  aux expérimentations  concernant  les  tests  diagnostic  de

laboratoire, la stratégie d’assainissement par conduite en lot, la mise en place du test lait de grand mélange.

Des éleveurs ont témoigné dans d’autres départements (assemblées générales, journées techniques…) et en décembre 2019 à la journée nationale besnoitiose de GDS France.

Actuellement  2  éleveurs  ardéchois  participent  à l’expérimentation  «  biopsie  de  peau  ».  L’objectif  est de  déterminer  parmi  les  bovins  séropositifs  les  plus contaminants afin de pouvoir éliminer progressivement les  bovins  infestés  sans  contaminer  ceux  qui  sont négatifs.

 

Eleveurs motivés pour assainir : à chacun ses raisons

  • Je n’en peux plus d’avoir 2 ou 3 bêtes malades par an et de les voir dépérir.
  • Je n’ai pas vu de cas clinique, mais les performances du troupeau sont médiocres.
  • Toutes les primipares positives ont été incapables de nourrir leur veau cette année.
  • J’ai acheté un bon taureau, il est devenu stérile et n’a pas assuré la saison de monte, ça ne peut pas continuer ainsi.
  • C’est compliqué de vivre avec une épée de Damoclès sur la tête.
  • Les traitements n’y font rien et ça coûte cher.
  • Désinsectiser : j’ai perdu du temps et de l’argent et des bêtes se sont contaminées.
  • Les voisins ont dépisté alors… c’est bien de le faire collectivement si on veut s’en sortir.
plaquette_besnoitiose-FNGDS GDS07

contrat engagt plan besnoitiose version 2024-2025 du 01102024


plan FMGDS mai 2024

article besnoitiose Venir à bout de la besnoitiose








FRGDS Auvergne Rhône-Alpes

Adresse postale : 23 rue Jean Baldassini - 69364 Lyon Cedex 07

Tel: - Mail : frgds.aura@reseaugds.com