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Isère-Ovin et caprin-Plan et Maladie

LA FIEVRE Q

Derniére mise à jour le : 15/12/2022

[ LA FIEVRE Q ]

La fièvre Q est une maladie abortive causée par une bactérie intracellulaire : Coxiella burnetti. Elle touche de nombreuses espèces animales domestiques et sauvages (ruminants, carnivores, oiseaux) mais également l’homme : c’est donc une zoonose.


Source : GDS BRETAGNE
 
La fièvre Q : provoque des avortements

Rappel : Un avortement est l’expulsion avant terme d’un fœtus mort ou décédant dans les 12 heures après la mise-bas. Chez les petits ruminants, la déclaration de ces avortements est obligatoire dès lors qu’on observe 3 avortements ou plus en une semaine. Il faut alors appeler votre vétérinaire sanitaire qui se déplace gratuitement et effectue le prélèvement obligatoire pour rechercher la brucellose (analyse gratuite).

La fièvre Q provoque des avortements plutôt en fin de gestation ainsi que des mises-bas de jeunes prématurés ou chétifs. Lorsqu’un élevage est touché, l’éleveur peut assister à quelques avortements ou à une véritable vague abortive (jusqu’à 60% des femelles gestantes). Les années suivantes se passent en général mieux, les animaux ayant déjà avortés étant immunisés (par contre ils continuent d’excréter la bactérie). Lors de circulation bactérienne, des troubles pulmonaires sans gravité avec toux et fièvre peuvent être présents.

Comment mon troupeau se contamine ?

Les réservoirs de cette maladie sont les ruminants. Lorsqu’ils sont infectés, ils excrètent la bactérie avec le placenta, le mucus vaginal, mais aussi les selles, et l’urine. On retrouve 1 milliard de bactéries par gramme de placenta, alors que 10 bactéries suffisent à contaminer l’homme ou un animal. Les oiseaux peuvent l’excréter dans les fientes pendant 40 jours après contamination, participant grandement à sa dissémination.  La bactérie se dissémine par le vent sur de grandes distances et elle est très résistante dans le milieu.

Les animaux se contaminent par inhalation de poussières contaminées par les bactéries en suspension dans l’air. Les tiques peuvent également transmettre la fièvre Q, mais la voie privilégiée reste la voie par aérosols.

La fièvre Q est également une zoonose

La fièvre Q est asymptomatique dans 60 % des cas chez l’homme. Dans près de 40%, seul un syndrome pseudo-grippal sans gravité est présent avec maux de tête, fièvre et toux. Par contre, chez les personnes immunodéprimées, une forme grave peut se déclarer sous forme d’endocardite et est mortelle sans traitement. Chez les femmes enceintes, l’infection peut également être dramatique avec des accouchements prématurés et des avortements à répétition. La maladie se traite bien avec des antibiotiques.

Comment détecter la fièvre Q ?

Le diagnostic n’est pas facile : une PCR sur lait de tank signifie que la bactérie circule dans l’élevage, mais pas qu’elle est responsable des avortements. Le GDS a investi dans les boites OSCAR pour chercher les causes des séries d’avortements. Il convient de réaliser des écouvillons du col utérin pour rechercher la bactérie sur des femelles avant avortées récemment (moins de 48 heures) (recherche PCR) ainsi que des prises de sang pour rechercher les anticorps (sérologie). N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire si vous subissez des avortements régulièrement.

Que faire si j’ai de la fièvre Q dans mon élevage ?

La fièvre Q n’est pas une fatalité : il existe des mesures sanitaires et médicales à mettre en place. Parmi les mesures sanitaires : laisser le fumier en tas pendant au moins 3 mois, le désinfecter avec du cyanamide calcique (5kg/m3), isoler les femelles avortées, collecter les avortons et délivrances et les congeler pour les faire partir à l’équarrissage, éviter de répandre du fumier ou lisier par temps venteux, ….

La vaccination des animaux indemnes dès l’âge de 3 mois apporte une protection efficace contre les signes cliniques et permet de réduire l’excrétion de la bactérie. Un vaccin a une AMM pour les bovins et les caprins mais pas pour les ovins (mais il reste utilisable selon le principe de la cascade).
Même si le lait n’est pas la source principale de contamination pour l’homme, il est recommandé de traiter par la chaleur le lait si une PCR lait de tank est revenue positive (pasteurisation, stérilisation…).

L’abattage des animaux positifs n’est pas recommandé et le traitement général du troupeau par antibiotiques est fortement déconseillé (risque d’apparition de résistances).

Parlez-en à votre vétérinaire, qui reste l’interlocuteur privilégié de la santé de votre troupeau. Le GDS est également là pour répondre à toutes vos questions.

Pour aller plus loin :
- Comité fièvre Q : ici
- Plaquette imagée (GDS FRANCE/IDELE/SNGTV) : ici
Less is more
Source : Comité fièvre Q




















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