
Haute Loire Actualité
DNC : que mettre en place pour se protéger ?
Derniére mise à jour le : 07/07/2025
Protéger son troupeau : la biosécurité au quotidien
Si la mise en place de mesures de biosécurité est une obligation réglementaire en élevage porcin et avicole, la biosécurité est en fait l’affaire de tous : éleveurs de bovins, ovins, caprins…La situation sanitaire d’un pays ou d’une zone peut évoluer très vite, en quelques jours. Il faut donc être prêt et s’habituer d’ores et déjà à mettre en place ou renforcer certaines pratiques.
La biosécurité en élevage consiste à mettre en place des mesures pour éviter l’entrée et la circulation de maladies dans le troupeau. Ces gestes, simples mais essentiels, protègent la santé des animaux, la rentabilité de l’élevage et la tranquillité de l’éleveur.
Limiter les vecteurs
La désinsectisation peut aider à limiter les piqûres de stomoxes et de taons (qui semblent être les deux vecteurs principaux) mais elle n’est pas suffisante, comme c’est le cas pour d’autres maladies vectorielles.
Le développement larvaire des stomoxes a lieu dans la paille humide, mélangée ou non aux déjections animales. Les tas de paille humide autour du bâtiment, les croûtes autour des fosses à lisier, dans les box et sur le matériel agricole, la litière animale à base de paille et le tas de fumier sont autant d’endroits où peuvent pondre les stomoxes. Il convient donc de retirer fréquemment le fumier et de maintenir la propreté du bâtiment et de ses abords. Il est également possible de traiter aux larvicides les gîtes larvaires qui ne peuvent être éliminés.
Enfin, à défaut de larvicide, le tas de fumier peut être recouvert par une bâche noire. En plus de créer une barrière physique, l’augmentation de la température sous la bâche lors des journées ensoleillées favorisera l’élimination des larves de stomoxes. (source GDS France)
Limiter les risques d’introduction
La première règle est de limiter et bien gérer les introductions. Un animal acheté peut être porteur d’une maladie sans en montrer les signes. Avant d’intégrer un nouvel animal au troupeau, il est recommandé de demander des garanties sanitaires puis de le placer en quarantaine pendant 3 à 4 semaines. Cela permet de surveiller son état de santé et d’éviter une contamination.
Contrôler les entrées sur l’exploitation
Les visiteurs (vétérinaires, techniciens, chauffeurs…) ou les véhicules peuvent aussi transporter des germes. Il est conseillé de restreindre les accès, de tenir un registre des entrées, et de prévoir des équipements propres ou jetables pour toute personne entrant dans les bâtiments. Un pédiluve à l’entrée et des zones propres/sales bien définies réduisent les risques.
Assurer une bonne hygiène au quotidien
Un bâtiment propre, bien ventilé et sec limite la prolifération des agents pathogènes et/ou des vecteurs des pathogènes. Il faut nettoyer régulièrement les aires de vie, de couchage des adultes et des jeunes, les abreuvoirs et le matériel. Les animaux malades doivent être isolés, et les soins réalisés en dernier pour éviter de contaminer le reste du troupeau.
Un investissement rentable
Mettre en place la biosécurité, c’est éviter les pertes économiques dues aux maladies, réduire les traitements, améliorer les performances et rassurer les partenaires. En résumé, c’est un investissement gagnant pour l’avenir de l’élevage.
Adapter ses pratiques en cas de crise sanitaire
En période de crise avec l’arrivée d’une maladie réglementée par la Loi de Santé Animale européenne, les autorités peuvent imposer des mesures renforcées (déclaration obligatoire, surveillance, prévention, éradication immédiate) dans le cadre d’un plan d’intervention sanitaire d’urgence (PISU) afin d’éteindre le plus rapidement possible la maladie émergente. Pour les éleveurs, cela signifie être encore plus rigoureux : limiter les mouvements d’animaux, renforcer les désinfections et suivre les consignes vétérinaires.
À lire aussi
> Dermatose Nodulaire Contagieuse : foyer en Savoie (MàJ 07/07/2025)
> Règles en matière d'introduction de bovins
> Nouveau foyer de Peste Porcine Africaine détecté en Allemagne, à 100 km de la frontière française
> Les avortements en élevage de ruminants
> Elevage Ovin Allaitant : Adapter ses pratiques pour limiter les réformes
> Résurgence du charbon symptomatique
> Aiguilles usagées et médicaments périmés et non utilisés : le GDS 43 renouvelle la collecte
FRGDS Auvergne Rhône-Alpes
Adresse postale : 23 rue Jean Baldassini - 69364 Lyon Cedex 07
Tel: - Mail : frgds.aura@reseaugds.com