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Bovin maladie ehrlichiose

Ehrlichiose : une maladie transmise par les tiques

Derniére mise à jour le : 27/04/2023


Aussi
appelée « fièvre des pâturages », l’ehrlichiose est présente dans de nombreux départements et est également diagnostiquée chez l’homme sous le nom « d’anaplasmose humaine ».

L’ehrlichiose bovine est une maladie bactérienne transmise par les tiques. Dans beaucoup de troupeaux contaminés, il n’y a pas de symptômes. Mais si les animaux sont contaminés pour leur première fois, à une période plus « sensible » ou « fragile » de leur vie, les effets sont conséquents : fièvre supérieure à 40°C, chute de la production laitière (pour les bovins laitiers), pneumonie et parfois avortements. Sur quelques animaux, il peut aussi être observé de gros paturons, mais ce signe caractéristique ne se manifeste que rarement. L’ehrlichiose entraîne une baisse des défenses immunitaires (infection des globules blancs) et peut donc également favoriser l’apparition d’autres maladies (fièvre Q, piroplasmose…).

Un diagnostic nécessaire par analyse de sang

La suspicion repose sur le contexte épidémiologique : saison, changement de pâturage, introduction d’animaux ou regroupement sur une parcelle infestée sur laquelle le troupeau « autochtone » ne présente pas de signes d’ehrlichiose. Les symptômes étant peu spécifiques, seules des analyses permettent un diagnostic avec certitude. Dans les 3 premiers jours de la maladie, la détection directe de la bactérie peut se réaliser par PCR sur le sang. Après une semaine d’évolution minimum, la sérologie permet de mettre en évidence le « passage » de la bactérie dans un effectif (animaux convalescents ou vaches d’un lot ayant avorté).

Lutte et prévention

Le contrôle de la maladie est difficile et repose sur la gestion des contacts entre les tiques et les bovins :

  • Dans les zones contaminées, il sera fait en sorte de laisser les génisses se contaminer pour obtenir une immunisation.
  • En cas d’apparition de la maladie, la prévention en urgence passera par le traitement de tout le lot avec un produit efficace pour lutter contre les tiques. Ensuite, ne seront traités que les animaux à risque, notamment les nouveaux introduits.
  • Maintenir un niveau de pression infectieuse maîtrisable par les défenses immunitaires demande une limitation des contacts hôtes-vecteurs grâce à des mesures agroenvironnementales : débroussaillage raisonné, recul des clôtures électriques avec nettoyage des zones entre la clôture et la haie ou le bois…

La lutte contre les tiques peut être nécessaire en urgence, mais ne doit pas être systématique et utilisée avec prudence, pour ne pas rompre l’équilibre. Toute modification des milieux conduit à l’émergence et la résurgence de la maladie.




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