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Apiculture LUTTER CONTRE VARROA

Suivi d'infestation 2018 : Le bilan

Derniére mise à jour le : 05/07/2022

Dans le cadre du programme de lutte contre Varroa, la section apicole de la Fédération régionale des groupements de défense sanitaire (FRGDS) de Rhône-Alpes a mis en place un ensemble d’actions, dont le suivi d’infestation. Lancé en 2016 pour la première fois, il consiste en un suivi de la pression parasitaire exercée par Varroa destructor sur les colonies d’abeilles. Le suivi d’infestation est un réel outil de bonnes pratiques pour la gestion de ses colonies vis-à-vis du parasite.

Protocole
Les suivis ont été effectués par 7 techniciens sanitaires apicoles localisés dans l’Ain, l’Ardèche, la Drôme et le département du Rhône. Ils ont suivi une cinquantaine de ruches. L’analyse s’est déroulée de mai 2018 à février 2019 sur les différents ruchers. Le suivi des chutes naturelles a été réalisé, tous les mois, de mai à février, associé à un comptage de varroas phorétiques (technique du sucre glace ou Easy check®) entre juin et octobre.

Résultats
Les évolutions du nombre de varroas suivent les tendances attendues. Des taux d’infestation relativement faibles sont observés jusqu’au début de l’été puis on observe une augmentation importante jusqu’à atteindre une pression maximale en août. On constate cette évolution sur les suivis de 6 TSA. Le nombre de varroas décroît ensuite jusqu’au printemps suivant.
En utilisant la méthode de comptage des varroas phorétiques au sucre glace, l’évolution de la moyenne des résultats montre un décrochage à partir de la fin du mois de septembre, où la tendance est à l’augmentation des taux d’infestation. Cette évolution est très certainement liée à la diminution de la quantité de couvain présent dans la colonie, le parasite se trouvant alors majoritairement sur les abeilles adultes.
La totalité des ruches a bénéficié d’un traitement estival, à la fin de la saison apicole. La plupart des apiculteurs ont procédé à des traitements complémentaires ou cours de la période hivernale.
3 apiculteurs ont également mis en place des méthodes de lutte biotechnique (encagement de reine, retrait du couvain mâle…).  En particulier, 2 exemples d’application du retrait de couvain sont détaillés ci-après.


Graphique 1 : Moyenne des résultats des 7 TSA sur leur taux d’infestation

 


Des exemples concrets de l’intérêt du suivi !


Exemple 1

Le TSA n°1 a constaté fin septembre une infestation de ses 7 colonies étudiées, plus élevée qu’au début du traitement effectué en juillet malgré un faible taux d’infestation au printemps (cf. Graphique 2).

On remarque sur le graphique un pic d’infestation en septembre avec 2,7 chutes naturelles de Varroa destructor par jour. L’apiculteur a donc procédé au retrait du couvain restant fin septembre ce qui a permis de baisser drastiquement la pression parasitaire. C’est ce qui a été mis en évidence lorsque le TSA a effectué ses comptages en novembre. Enfin, il a réalisé un traitement complémentaire mi-novembre afin de permettre à ses colonies de passer l’hiver correctement sans craindre de fortes pertes.
Graphique 2 : Chutes naturelles de varroas/jour pour le TSA n°1


Exemple 2

Les 6 ruches suivies par le TSA n°7 ont bénéficié de deux retraits de couvain mâle préventifs au printemps. Ceci a permis de ralentir l’évolution de la pression parasitaire. On remarque ainsi un décalage entre les pressions maximales moyennes observées début août et les pressions maximales du suivi réalisé par le TSA n°7 observées mi-septembre.

Cette pratique, peu chronophage, contribue à maintenir la pression parasitaire en dessous du niveau de tolérance des colonies, jusqu’à l’application des traitements acaricides estivaux, en fin de saison de production.

Graphique 3 : Chutes naturelles et comptages pour le TSA n°7

 

 










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