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Bovin réglementaire introduction et mouvements

Préparer sa saison d'alpage

Derniére mise à jour le : 25/02/2019

La pratique de l'estive est très avantageuse pour les éleveurs, mais aussi pour la communauté. Car si elle permet un gain de fourrage et un gain de temps dans l'exploitation, elle permet aussi l'entretien du paysage en montage. Mais une bonne saison d'alpage mérite un peu de préparation car elle regroupe les risques de la mise à l'herbe et du mélange de troupeau.

Gérer le côté réglementaire

Une fois inscrit sur un alpage, il ne faut pas oublier de déclarer les mouvements des animaux partis en transhumance. Pour les bovins, les notifications sont à faire auprès de l'organisme qui gère l'identification. Pour les ovins, il faut faire la demande d'autorisation de transhumance auprès de la DDPP (direction départementale de la protection des populations). Il faut s'assurer que pour le jour de la montée, tous les animaux seront bien bouclés.

 

33B6-_2_138E5F98138E5D2C002C86F8C1257ED0Gérer les risques classiques liés à la mise à l'herbe


L'entérotoxémie
Le changement brutal de régime alimentaire peut être mis en cause dans l'entérotoxémie. Sa prévention est facile, et consiste en une vaccinationpréventive avant la montée. Peu coûteuse et efficace, cette vaccination est obligatoire sur certains alpages.


La fièvre charbonneuse
C'est une maladie bactérienne qui est présente sur certaines prés et alpages. Couramment dénommés « champs maudits », ces pâtures restent contaminées très longtemps, puisque la bactérie en cause se transforme en spore et peut survivre jusqu'à un siècle dans l'environnement ! En cas de contamination, la mort survient très rapidement, les pertes économiques peuvent donc être très conséquentes. Les animaux devant pâturer dans ces lieux à risque doivent impérativement être vaccinés.

Les parasites externes
A l'extérieur, les animaux sont exposés à de nombreux parasites externes qui peuvent être une source directe de désagréments, comme la spoliation de sang si les insectes piqueurs sont en très grand nombre, ainsi que l'agacement du bovin, tout cela pouvant aboutir à un défaut de prise de poids.

Mais ces insectes peuvent aussi être porteurs de maladies. Les mouches sont à l'origine de kératites, de mammites et de myases (le stade larvaire de ces mouches se développe dans le corps du bovin ou de l'ovin).

Les taons et les mouches piqueuses peuvent transmettre une maladie parasitaire présente depuis peu en Rhône alpes, la besnoitiose. Et les tiquessont vecteurs de nombreuses maladies comme la piroplasmose, la maladie de Lyme, l'ehrlichioseet la fièvre Q. Des petits moucherons appelés culicoides peuvent transmettre des maladies virales comme la fièvre catarrhale ovineou le virus de Schmallenberg.

Les tiques : un danger pour les bovins et les humains 


Les tiques sont vectrices de nombreuses maladies dont plusieurs sont transmissibles à l'homme, comme la maladie de Lyme, l'ehrlichiose et la fièvre Q. Ces maladies peuvent être très invalidantes et nécessitent des traitements lourds. Il est donc primordial que les intervenants de l'alpage comme le berger ou les éleveurs montant voir leurs animaux prennent des précautions pour se prémunir.


 Les parasites internes

La gestion du parasitisme en alpage est plus délicate que sur une exploitation, car on a un mélange d'animaux avec des niveaux d'infestations parasitaires différents, et certainement aussi des parasites différents.
Une vermifugation avant la montée peut être demandée. Elle est indispensable pour garder une pâture "propre ", cela évite la contamination intertroupeau et permet une meilleure croissance.


L'abreuvement 
Une quantité suffisante de points d'eau par rapport à la surface et au nombre d'animaux est nécessaire. Il faut également que ces points d'eau soient correctement aménagés, ils ne doivent pas permettre la création de bourbiers aux alentours. Ces zones humides sont le lieu de vie des limnées, hôtes intermédiaires de la douve et des paramphistomes, et favorisent l'infestation des bovins par ces parasites.

 

Gérer les risques liés au mélange de troupeaux


Il faut avant tout s'assurer que tous les participants bénéficient des qualifications sanitaires minimum : officiellement indemne de tuberculose, de brucellose, de leucose et zone assainie en varron.

Pour l'IBR, les alpages définissent leur statut : un alpage indemne en IBR n'acceptera que des cheptels eux-mêmes indemne en IBR. Quelques alpages acceptent les mélanges de cheptels de statuts différents, cela entraîne une suspension de l'appellation des cheptels qualifiés et nécessite un protocole strict d'analyses afin de récupérer la qualification.

La BVD n'est pas encore une maladie à dépistage systématique. Quand on monte en alpage, on ne sait donc pas si un IPI (infectés permanent immunotolérant) ne se trouve pas sur l'estive. Des mesures préventives sont possibles. Une maladie similaire existe pour les ovins, il s'agit de la border disease. Les animaux infectés permanents immunotolérants sont communément appelés « agneaux poilus ».

La BVD n'est pas encore systématiquement recherchée, mais on peut la contrôler.

La BVD est une maladie virale. Lorsqu'une vache est contaminée par ce virus pendant la gestation, elle peut vêler d'un IPI (infectés permanents immunotolérants). Ces IPI excrètent en permanence du virus et contribuent à la  persistance du virus d'une génération de bovins à l'autre.

La BVD n'est pas encore une maladie recherchée de façon systématique et obligatoire. Certains alpages commencent à demander un dépistage avant la montée, ou recommandent une vaccination préventive, les deux pouvant même être associés.

Les dépistages d'IPI par des analyses faites avant la montée permettent de s'assurer qu'il n'y aura pas d'IPI sur la pâture. Cela sécurise quand on est certain qu'il n'y a pas eu de circulation récente. Dans le cas contraire il faut également se méfier des virémiques transitoires. Ce sont des animaux qui sont contaminés, mais de façon temporaire, ils combattent le virus et l'éliminent, mais ils restent contagieux pendant plusieurs jours.

Une vaccination préventive avant la montée peut alors être envisagée, afin d'éviter complètement le risque de contamination.



EV
























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